LES IMPRESSIONNISTES FRANÇAISPierre–Auguste Renoir (Limoges, 1841 – Cagnes-Sur-Mer, 1919) En 1862, Auguste Renoir réussit son examen d’entrée à l’École des beaux-arts. Il fréquente en même temps un atelier libre où enseigne leprofesseur Charles Gleyre. Le deuxième événement important de cette période de la vie de Renoir fut la rencontre, dans l’atelier Gleyre, de ceuxqui devinrent ses meilleurs amis tout au long de sa vie et ses compagnons dans l’art. À un âge plus avancé, l’artiste déjà mûr eut la possibilité devoir des Rembrandt en Hollande, des Velázquez, Goya et le Greco en Espagne, et des Raphaël en Italie. À l’époque où les amis se retrouvaient àla Closerie des Lilas, Renoir continuait de puiser son inspiration au Louvre : « Et pour moi, au moment de Gleyre, le Louvre c’était Delacroix. » La première exposition des impressionnistes devint, pour Renoir, le moment d’assertion de sa propre vision du peintre. Dans la vie de l’artiste, cette période fut marquée encore par un événement significatif : en 1873, il emménagea à Montmartre au numéro 35 de la rue Saint-Georges, oùil vécut jusqu’en 1884. Il resta fidèle à Montmartre jusqu’à la fin de sa vie. Là, il trouva ses motifs de plein air, ses modèles et même sa famille. C’est dans les années 1870 que Renoir rencontra le marchand Durand-Ruel. Ce dernier commença à lui acheter des tableaux en 1872. L’été, comme toujours, Renoir peignait beaucoup, avec Monet, en plein air. Il venaità Argenteuil où Monet louait une maison pour sa famille. Avec eux travaillait parfois Édouard Manet. En 1877, à la troisième exposition des impressionnistes, Renoir présenta plus de vingt peintures. Il s’agissait de paysages exécutés à Paris, sur les bords de laSeine, en dehors de la ville et dans le jardin de Claude Monet ; des études de visages de femmes et des bouquets de fleurs ; les portraits de Sisley, de l’actrice Jeanne Samary, de l’écrivain Alphonse Daudet et de l’homme politique Spuller ; il y avait aussi La Balançoire et le Bal au Moulin de la Galette. Dans les années 1880, Renoir connut enfin le véritable succès. Il travaillait sur des commandes de riches financiers, de la propriétaire des Grands Magasins du Louvre, du sénateur Goujon. Ses peintures furent exposées à Londres, à Bruxelles, à la septième exposition internationale chez Georges Petit (1886). Dans sa lettre adressée à Durand-Ruel, à New York, il écrit : « L’exposition de Petit est ouverte et elle a pas mal de succès, dit-on. Car c’est difficile de savoir soi-même ce qui se passe. Je crois avoir fait un pas dans l’estime publique, petit pas. Mais c’est toujours ça. » |
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